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L’évolution des flottes automobiles

Les zones à faibles émissions (ZFE)

Ce dispositif, soutenu par l’état, est destiné à faire baisser les émissions de polluants en
encourageant la circulation des véhicules les plus propres, notamment dans les grandes
agglomérations, pour améliorer la qualité de l’air. Déjà adopté par 230 villes européennes, il permet
de réduire efficacement les émissions de polluants provenant du trafic routier, source de pollution
majeure en ville.

En France, l’État et 15 métropoles ont signé un engagement pour développer des ZFE d’ici fin 2020.
Ainsi, pour circuler dans une ZFE, la vignette Crit’Air doit être apposée au pare-brise. Elle permet de
distinguer les véhicules selon leur niveau d’émissions de polluants atmosphériques. Les plus polluants
et les «  non classés » ne pourront pas rouler dans la ZFE sur certaines plages horaires. L’objectif
n’est pas d’interdire le passage des professionnels en centre-ville, mais d’encourager à investir dans
des modes de déplacements plus « verts ».

Ainsi, par exemple, depuis juillet 2019 dans la Métropole du Grand Paris (79 communes), la
circulation est restreinte pour les véhicules les plus polluants en matière de dioxyde d’azote (NO2) et
de particules (PM10 et PM2,5), à savoir les Crit’Air 5 et non classés, quelle que soit la nature de leur
motorisation. Cela correspond aux véhicules diesel d’avant 2001 et aux véhicules essence d’avant
1997. Un calendrier progressif va durcir les conditions afin d’étendre dans le temps cette mesure aux
autres vignettes : Crit’air 4 dès 2021 par exemple, pour atteindre – d’ici à 2030 – l’objectif de 100 % de
véhicules propres en circulation.

Les conséquences pour les gestionnaires de flottes

Le challenge pour les gestionnaires de flotte est donc de concilier la circulation de leurs équipes avec
le développement des mobilités douces, conséquence des ZFE.

Ils peuvent pour cela être encouragés. Certaines villes mettent ainsi en place des aides à l’achat pour
les entreprises de moins de 250 employés. Ces aides sont cumulables avec celles de l’Etat pour louer
ou acheter un véhicule électrique. Au-delà des aides pour le renouvellement des véhicules, certaines
villes ont mis en place un système de stationnement gratuit pour les véhicules propres.

La mutation des métropoles fait évoluer les modes de déplacement des particuliers, mais remet en
question également la typologie des flottes. Le gestionnaire doit repenser sa flotte automobile pour
répondre à de nouveaux besoins et contraintes. Petit à petit, le métier se transforme pour se tourner
vers le développement de flottes compatibles, l’électrique ou l’hybride par exemple, ou tendre vers de
nouvelles mobilités incitant les modes de déplacements alternatifs.

Dans ce cadre, les salariés peuvent être incités à utiliser le vélo ou l’autopartage. Le télétravail est
également une solution, par exemple pour les cadres supérieurs qui ont des véhicules de fonction.
Les technologies actuelles et la réforme du travail permettent cette alternative aux déplacements et
une économie de carburant.

Autre alternative financière : le crédit mobilité. Il permet au salarié de renoncer au véhicule en
échange d’une somme d’argent qui équivaut à la valeur des déplacements ou de changer de voiture
pour un modèle plus petit et de percevoir la différence. Il peut également louer un véhicule ou
pratiquer l’autopartage. Le crédit se situe entre 3 000 et 10 000 € par an.

Une mutation des flottes entamée

L’Arval Mobility Observatory et le CSA ont publié un baromètre des flottes 2019 qui dévoile les
changements énergétiques, les mobilités utilisées et financements des flottes automobiles.

Réalisée auprès de 3 613 entreprises européennes, l’enquête confirme la transition énergétique en
France. Ainsi, si les constructeurs mettaient sur le marché des véhicules diesel ayant les mêmes
niveaux d’émissions de NOx et de particules fines, seuls 3 % des entreprises envisageraient
d’augmenter la part des véhicules diesel dans les parcs, tandis que 48 % continueraient la réduction.

Les entreprises françaises de plus de 1 000 salariés se tournent déjà progressivement vers des
énergies alternatives. En effet, 85 % envisagent d’acheter ou ont déjà acheté un véhicule hybride ou
électrique ; au niveau européen, ce chiffre chute à 40 %.

Les alternatives à la voiture sont nombreuses, mais les entreprises n’en sont encore qu’à leurs débuts.
19 % des structures françaises envisagent de proposer une solution de mobilité partagée, chiffre qui
croit à 45 % pour les entreprises de plus de 1 000 salariés. Des mesures sont déjà en place dans
30 % des entreprises de 100 à 1 000 salariés, suite au Plan de Déplacement d’Entreprise.

Les principales mesures mises en place au sein du PDE des grosses et très grosses entreprises :

Télétravail 71 %
Covoiturage 71 %
Bureau partagé 60 %
Autopartage 48 %
Installation de parkings vélo électriques 36 %
Prise en charge à 100 % des transports en commun 33 %
Favoriser le vélo électrique 26 %
Navette gare > bureau 17 %
Suppression de places de parking 7 %
Autres 24 %


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